Série Alpes Été 2021 (3)

Deuxième randonnée de mon trip dans les Alpes, celle que j’attendais le plus, et pour laquelle je souhaitais avoir le meilleur des temps. Je fus servi !

Quelques stats pour résumer la journée : la Mortice est constituée de deux pics, la Mortice Sud à 3169 m et la Mortice Nord à 3186 m d’altitude, une crête séparant les deux. Je suis monté sur un troisième pic, qui se trouvait juste à côté, à environ 3220 m d’altitude. Le parking de départ est à 1950 m, soit environ 1300 m de dénivelé, et environ 1500 m cumulé (car il fallait un peu descendre pour remonter ensuite). 4h30 de montée pour la Mortice Sud, 9h de rando au total, sur 22 km.
J’ai rencontré un nombre incalculable de marmottes, quelques rapaces dont ce que je pense être un aigle et beaucoup de touristes !

Quoique très longue, la randonnée est nettement plus abordable que celle du Grand Glaiza. Je pars du parking « Pylône », au-dessus de Vars Sainte-Catherine, à 1950 m d’altitude. La première étape est le col de la Coulette, 400 m de dénivelé plus haut. Je l’atteins en 1h10, et déjà la vue magnifique laisse présager de la suite.

Côté Nord, la vue sur la vallée que je vais parcourir est grandiose, les paysages majestueux. J’aperçois une montagne gigantesque au fond… serait-ce ma destination ?

J’accède au fond de vallée par un petit sentier à flanc de colline, très étroit quoique pas dangereux. Il suffit de regarder où on met les pieds ! Je perds un peu en dénivelé, environ 100 m. Ils seront largement rattrapés par la suite =D

Alors que je m’apprête à rejoindre le sentier de fond de vallée, deux marmottes s’enfuient devant moi, à quelques pas seulement. L’une d’entre elles se fige devant son terrier. Je me fige à mon tour, puis je saisis mon téléphone, et très doucement, je la prends en photo. Puis je m’approche, toujours tout doucement, en prenant régulièrement des photos. Celle ci-contre, je n’étais plus qu’à 5 m de la marmotte avant qu’elle ne décide de mettre fin à sa pose.

Au fur et à mesure de mon avancée, je prends des photos de ce qu’il me reste à parcourir, et du chemin parcouru. La majesté des paysages me bluffe à chaque fois, et je me sens tout petit.

J’atteins finalement le col de Serenne (2674 m) sur les coups de midi. Je prends une seule photo du chemin parcouru, avant de me diriger tout de suite vers le lac des Neuf Couleurs, juste au-dessus, à 2711 m. Dans les faits, c’est plus une flaque qu’un lac, mais on devine qu’il est d’habitude bien plus rempli, à la couleur des roches autour, et aux traces de son niveau habituel sur celles-ci.

Je me ravitaille rapidement au bord du lac, sans apprécier sa fraîcheur tout de suite : c’est une récompense que je ne mérite pas encore. La randonnée jusqu’à ce point était la partie facile : 750 m de dénivelé certes, mais ce sont bien les « derniers » 500 m qui sont les plus durs.

Le terrain devient très rapidement très aride, raide, accidenté et poussiéreux. Le chemin est facilement repérable dans ce paysage monochrome, tantôt avec un balisage jaune, tantôt avec des cairns. Il n’en reste pas moins difficile, et des bâtons sont vivement conseillés. Je n’en avais pas, et j’ai souffert ^^’

J’atteins finalement la Mortice Sud au terme de 4h30 de montée, et à ce stade, 1250 m de dénivelé pour environ 10 km. Le panorama là haut est indescriptible. J’ai pris quelques photos, mais il me semble qu’aucune ne rende réellement hommage à la beauté de l’instant.

Je continue mon périple sur une crête un peu étroite, qui relie la Mortice Sud à sa jumelle Nord, un peu plus haut. Je l’atteins facilement, malgré le vent et les rafales déstabilisantes.

Je me rends finalement sur le troisième pic de cette rando, qui n’a pas de nom à ma connaissance. La photo ci-contre illustre la largeur du sentier. Cette dernière montée fut la plus éprouvante, tant le vent était violent, le terrain raide, et mes mollets fatigués.

La vue d’en-haut est tout aussi belle que les autres, et je suis content d’avoir fait cet effort supplémentaire. En prime, je peux contempler le Pic des Houerts d’un peu plus près, toujours sous un ciel d’un bleu clair et parfait.

Je commence alors la descente, avec pour objectif d’avoir suffisamment chaud en arrivant au lac des Neufs Couleurs pour tenter un bain d’altitude. J’ai parcouru les 500 m de dénivelé en approximativement 40 min, et objectif accompli, j’ai bien chaud !

Malgré la fraîcheur glaciale de l’eau, j’y suis retourné deux fois ! Je ne me baigne pas à 2700 m d’altitude tous les jours…

Après avoir trempé juste le pied, je décide de me plonger entièrement dans le lac. L’eau est vraiment très froide, et je dois nager vigoureusement pour me réchauffer. Cela en valait largement la peine !

Pour le retour, je décide d’emprunter un chemin différent de celui de l’aller (jusqu’au col de Serenne), afin de réaliser une boucle, et voir des paysages différents. Le dernier lieu « en hauteur » est la crête des Couniets (2566 m), à partir de laquelle il n’y a plus que de la descente. Sur le chemin menant à la crête, j’ai eu une vue aérienne de mon chemin de montée du matin, avec toujours cette impression de grandeur des paysages environnants.

La suite de la descente se passe bien, quoique je sente mes muscles tirer, surtout les cuisses et les mollets. La bière sera bienvenue ! Je rejoins finalement la voiture, après près de 9h de randonnée, et des étoiles pleins les yeux.

Au cours de la rando, j’ai pris quelques photos de fleurs, visibles dans la galerie ci-dessous.

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