C’était une envie qui me trottait dans la tête depuis un petit moment, que je n’ai jamais vraiment pris la peine de pousser : au-delà du « plateau du cimetière », partir en exploration et voir ce qui se trouve derrière. Bien sûr, en passant à côté en moto, ou en regardant la carte en « mode satellite », on devine : de la plaine, de la garrigue, et le vieux domaine de Julhans. Ce chemin, je l’avais peut-être déjà parcouru étant enfant, mais aucun souvenir ne me reste, alors il était grand temps de m’y mettre.

Petit résumé chiffré : 576 m de dénivelé cumulé, 3h de marche sur 16 km (4h30 en tout, en comptant les nombreuses pauses photo et exploration). Ce fut nettement plus long que prévu, et nettement plus intéressant aussi.

Partant de la maison, je me dirige comme d’habitude vers le cimetière, puis vers le plateau au-dessus : cette partie-là n’est pas intéressante. Je marche d’un pas vif, j’ai l’habitude de cette section, sous les pins : en été, l’air y est particulièrement suffocant.

Sur le plateau, je me dirige en presque ligne droite vers le domaine de Julhans, vieux domaine existant depuis de nombreux siècles. Pour des précisions historiques, je renvoie le lecteur vers ce site. Le chemin contourne l’immense domaine par le nord, pour se diriger vers Font-Blanche.

Vue sur le flanc nord-est de la barre rocheuse abritant la chapelle Saint-André-de-Julhans

Sans aller jusque là, je contourne le massif pour le bravir par le sud. C’est aussi à cette occasion que je teste pour la première fois de ma vie des bâtons de marche, et je suis conquis. L’économie d’effort, l’efficacité de ces accessoires me convainquent de leur nécessité pour mes prochaines randonnées, dans les Alpes notamment. Sitôt la colline gravie, la vue et le panorama sont époustouflants.

En bas, au premier plan, le domaine de Julhans. Derrière se découvrent Gémenos et Aubagne.

Je poursuis mon cheminement sur la crête, qui d’un côté donne un maigre aperçu de la côte, et de la mer Méditerrannée, et de l’autre, déroule la vallée de Roquefort la Bédoule. Cette crête mène à la Vigie, lieu d’observation et de surveillance des environs, particulièrement important pendant la période estivale pour lutter contre le risque incendie. Tout à côté du chemin, un abri est aménagé pour les randonneurs qui suivent le GR 98.

Je quitte alors ce chemin pour descendre des hauteurs et me diriger vers Roquefort, pour ensuite rentrer à la maison. Au détour d’un autre point de vue sur la vallée, je remarque ce qui ressemble à un mur, en partie en ruine, sur un promontoire boisé. A ce moment-là, je ne savais pas qu’il s’agissait du vieux Roquefort, appelé d’ailleurs autrefois « Rocca Fortis », lorsqu’il a été établi par les Romains, en 59 avant Jésus Christ. Là aussi, pour plus d’informations, j’invite le lecteur à lire l’article de la mairie de la commune, bien détaillé.

Je m’approche alors, et j’ai le plaisir de découvrir les ruines mentionnées dans l’article : plusieurs maisons, certaines détruites, d’autres ensevelies, d’autres encore à mi-chemin entre ces deux états. Le fort est en ruines tout court, et la vue depuis le promontoire est effectivement superbe : les garnisons chargées de surveiller le secteur avaient au moins ce spectacle sous les yeux (l’image de début d’article).

Je termine ma balade en descendant vers l’actuel Roquefort. Sur le sentier menant au coeur du hameau, je remarque ce qui ressemble à un toit de maison ensevelie, ce qui se confirme en m’approchant : tout une bâtisse est sous terre, et un long couloir en pierre y mène. D’après mes recherches postérieures, une source serait exploitée à cet endroit, d’où l’hypothèse d’une construction à ce dessein (mais sans avoir de confirmation). La zone étant dangereuse, en raison des éboulements, et étant de toute façon mal équipé, je n’ai pas poussé l’exploration. Petit florilège de photos ci-dessous, terminant ainsi mon aventure du jour.

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