Série Alpes Été 2022 (1)

La randonnée du lac de l’Eychauda (2514 m), dans le massif des Écrins, est une randonnée abordable, dans un paysage grandiose. Je sais que je l’ai faite étant enfant, ou ado, mais je n’en ai que très peu de souvenirs. Il était donc plus que temps de la refaire, et de faire découvrir à Amina ces paysages magnifiques. Le Lac de l’Eychauda est donc notre première randonnée dans les Alpes pour cet été 2022 !

Pour commencer, quelques stats et infos : le parking est situé au bout de la route depuis Vallouise-Pelvoux, difficile de le rater : c’est un peu la Canebière. La randonnée initiale était un aller-retour au lac, nous avons choisi de l’étendre jusqu’au col des Grangettes (2684 m), pour un parcours total de 13 km, 940 m de dénivelé sur 7h, dont 3h10 de randonnée pure. Le lac de l’Eychauda est baignable, quoique vraiment très froid : sa température moyenne, d’après le panneau du parking, est de 3°C l’été (nous ne l’avons su qu’à la fin de la rando). Voilà pour l’intro !

Vue sur la vallée et le chemin de montée, depuis le sentier, à deux-tiers environ de l’ascension.

La randonnée démarre tranquillement : le parking est au bout de la route, il faut ensuite atteindre le fond du Vallon de Chambran, et le « mur » de 800 m de dénivelé pour accéder au lac. Cette partie est complétée en un peu moins de 2h, et la vue est déjà magnifique. La voiture semble si loin ! La couleur de l’eau du lac ne nous laisse pas indifférents, et par la chaleur du soleil et de la montée, nous sommes rapidement en maillot, puis dans l’eau !

Le Lac de l’Eychauda (2514 m), dominé par les Pics Gardinet (3440 m) et de l’Eychauda (3216 m).

Après quelques temps au lac, quelques brasses vigoureuses et un déjeuner bien mérité, nous décidons de pousser l’exploration un peu plus loin : sur la carte papier en ma possession, datant de 1996, un glacier est censé se trouver au bord du lac. Aujourd’hui, il est totalement absent. Nous souhaitons donc monter sur le col des Grangettes, près de 200 m de dénivelé plus haut, pour espérer l’apercevoir de là.

Le chemin se raidit progressivement, l’herbe et la poussière cédant leurs places à la roche et aux graviers.

La fin du chemin nous fait carrément escalader la montagne. C’est à la fois physique, magique, vertigineux et exaltant. D’en haut, comme souvent, nous avons des sommets à perte de vue. Et finalement, en tournant le regard vers l’Ouest, nous l’apercevons enfin, ayant bien reculé ces dernières années : le Glacier de Seyguret Foran (3000+ m).

Le Glacier de Seyguret Foran (3000+ m), et sur la droite, la Crête des Grangettes.
Panorama depuis le col des Grangettes (2684 m). Le sommet aux pentes vertes est la Croix de Cibouit (2611 m).

Nous restons de longues minutes en haut du col, à profiter du soleil, de l’air pur, du temps exceptionnel de la journée, de l’instant. J’en profite pour sortir la carte, et nommer à Amina chaque sommet qui nous entoure. A chaque fois que je randonne dans les Alpes, dans la montagne en général, j’ai cette impression de temps arrêté : il est comme suspendu, en pause. Je suis hors du temps.

La descente est aussi agréable que la montée, l’exercice est différent. Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de courir dans la descente : le défi est plus grand, et j’ai l’impression d’économiser mes forces (mes genoux surtout). Cela demande néanmoins de l’agilité, de la précision, et de la prudence. Un pas de travers peut vite mener à une situation dangereuse, ou critique.

Enfin revenus dans le vallon, Amina prend une dernière photo, comme un au revoir au lac, au glacier, et aux vues majestueuses de cette journée.

Vue vers le Nord du fond du Vallon de Chambran, avec le « mur » de 800 m de dénivelé menant au lac de l’Eychauda.

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